mercredi 30 septembre 2009

Elucubrations : Day One


Day One. Pas cours. Mais réveil 7h. Car aujourd'hui, j'ai appris la bonne humeur matinale des parisiens.

Réveil donc, au doux son d'un camion furieux. N'empêche, c'est le premier ennemi de ma journée, avant même que j'ai pu comprendre le concept même d'ennemis. La tête plantée dans mon oreiller.

Tout ça commence bien, me dis-je alors, encore embrumé.

Mais cette journée, hautement symbolique, ne fut cependant pas avare en révélations.

J'ai assisté, avec plaisir, à la prise de conscience d'une jeune et jolie fille en fleur. Elle s'émerveillait qu'au Nouvel An, toute la planète, du Mali à la France, de New-York à Oulan-Bator, de Sydney à Macon, tout les gens étaient dans un état d'effervescence fou. J'aime.

Le métro est décidément un endroit bien curieux, et que je trouve, en bon anthropologue sur le tas, proprement fascinant.

D'abord, les gens s'amassent dans des tubes de métal qui filent sous la terre à une vitesse équivalent à un bon nombre de nos meilleurs chevaux de course. C'est proprement affolant ! Et je m'étonne d'ailleurs de ne pas voir plus de gens aux yeux sortis des orbites, tant la vitesse de défilement est impressionnante. Par ailleurs, un gredin pourrait habilement y dissimuler un engin explosif sans qu'il puisse douter une seconde des dégâts qu'il ferait. A cette idée, j'en sortis aussitôt et m'aventura dans les rues bondées.

Et tiens ! Si j'arrêtais de parler comme au 19e siècle !

Sinon, j'ai embrassé ma passion trop souvent brimée pour les jeux vidéo. Ca a fait pleurer mon porte-feuille, mais je vais pouvoir me marrer un bon bout de temps avec mon stylet et mon écran tactile (sauras-tu deviner, jeune godelurot, de qu'elle machine virtuelle je parle ?)

Conclusion de ce "Day One" :

- Ne pas oublier d'acheter un cargot de boule Quiès.
- Penser à éviter les vers de métal, porteurs de si belles histoires néanmoins. Donc, réévaluez le statut de ces monstres.
- Rattraper 20 ans de culture populaire écrasés dans l'oeuf.


Cela me paraît avoir été une journée rondement menée. Oui, rondement.


Gort


Playlist : Cave Story OST !!!


dimanche 27 septembre 2009

Tentatives littéraires


Bon nombre de fois j'ai tenté de me lancer dans l'écriture. Je trouvais que ce qu'il se passait dans ma caboche méritait d'avoir une plus grande audience que ma seule petite personne. Bon nombre de fois je me suis installé devant un clavier, espérant que les mots viendraient facilement. Alors des fois, chanceux, cela arrivait, mais la plupart du temps je restais devant la page blanche comme une poule devant un couteau. Et puis, le temps passa, et mes envies littéraires s'estompèrent.
Mais il me semble que si je m'y remettais maintenant, porté par l'énergie de ce blog, je pourrais faire des merveilles. Ou en tout cas des choses qui ne donneraient pas envie à mes lecteurs de s'arracher les deux yeux. Mais par quoi commencé ? Un sujet ? Des personnages ? Un genre ?

Par exemple, si j'essayais... le roman d'aventure :

" Le jeune Bartelby s'approcha de l'énorme paroi rocheuse. Celle-ci descendait à pic, sans qu'aucune aspérité ne permette de s'y engager. O'Flanagan, auparavant fougueux et brave, se montrait maintenant sous un bien autre aspect. Depuis leur entrée dans la jungle, il semblait apeuré. Et ses peurs semblaient comblées. En effet, à deux toises du jeune homme paraissait se dresser un énorme piton rocheux, mais d'une étrange nature. Il semblait animé d'une vie propre, il semblait frémir d'une respiration sourde. Bartelby, que l'alcool avait embrumé, ne prêtait guère d'attention à cela et cherchait encore un moyen de franchir le précipice. Mais l'étrange rocher, appartenant sans doute à ces ruines tolmèques aperçut peu avant, frémit de plus belle. O' Flanagan, ressaisit, empoigna le 22 Long Rifle qui était à ces pieds et s'approcha de l'étrange phénomène. Ses yeux étaient-ils à peine habitués à l'obscurité, que ce qu'il croyait n'être que de la roche, était déjà changé en une peau visqueuse, chaude, et respirant la vie. Il le savait maintenant. Il en était fait de leurs tristes carcasses... "

Mouais, peu convaincant. Je pourrais commençait par un drame bourgeois, c'est facile ça, le drame bourgeois :

" La chambre était fermée. Pourtant, le comte de Lahurtière lui avait bien montrait cette porte. Il était l'heure convenue. Mme de Vichy était en panique. Et si on l'apercevait ? A cette heure ? Devant la porte d'un homme aux moeurs légères ? Elle ne savait s'y résoudre. Elle alla pour quitter les lieux, quand elle se rappela les mots qu'il lui avait murmuré à l'oreille la veille. Cette poésie, ces doux vers, emboîtant si docilement le pas à cette prose tout aussi enchanteresse ! Cela ne pouvait être fumisterie, elle en était sûre. Elle en était convaincue, et son coeur alourdit par déjà trop de chagrin sut la guider vers plus de raison. Elle patienta alors.
Vers une heure du matin, le loquet de la porte se déplaça légèrement, et Mme de Vichy eut un espoir fol. Mais à la place de l'amant tant espéré, se dressait devant elle le plus furieux de tout les maris du monde. En cet instant, elle chavira et parti à la renverse... "

Pffff... C'est un peu relou, ces histoires de coucheries bourgeoises. Je me verrais plus dans quelque chose de plus fun. La science-fiction par exemple :

" Les deux hommes avançaient dans le long et silencieux tube de verre. Ils avaient gardé leurs tenues de sauvetage, sans quoi, il n'aurait put respirer. La planète Klaatu était en effet dépourvu de toutes formes d'oxygène. Passé ces formalités, quelque chose tracassait cependant Xenor :

- Etes vous sur qu'on trouvera, comme prévu, le commandant Kirk à son poste ?

- Je n'en sais trop rien, jeune métuldor, répondit inquiet le sergent Starfield. Le haut-commandement à bien réussi à détruire la flotte Klatienne, mais les négociations semblent avoir reprises. Ce qui n'est pas bon pour nous...

- Il faut quitter cette maudite navette au plus vite ! Récupérons le commandant, et fichons le camp d'ici !

- Je suis on ne peut plus d'accord avec toi Xenor, il y a quelque chose de pourrie au royaume du roi Veltan 4...

Les compagnons d'infortunes arrivèrent alors dans ce qui devait être le vaisseau amiral. Ils sortirent leurs nano-lasers, prêt à la moindre embuscade. La navette se rapprochait de plus en plus de l'exo-planète, et le temps leur était plus que jamais compté... "

Mais c'est casse gueule toutes ces planètes, et tous ces noms bizarres ! Non ! Non, je vais revenir à du basique, de l'efficace, et de toute façon je peux pas me louper, le roman érotique, c'est ce qu'il y a de plus facile à écrire :

" Alfredo faisait déjà rêver toutes les filles du village. Lui et son pantalon trop serré. Bien des fois, il était passé devant les terrasses du bord de mer, le torse velu, les muscles saillants, et la braguette étrangement gonflée. D'ailleurs, bon nombre de curieuses s'étaient demandées la raison de cette incroyable gonflement, et quelques-unes avaient déjà eu leurs réponses...

Pour la première d'entre-elles, la jeune Anita, il n'aura fallut guère de temps. Cela s'était passé dans l'ancienne grange du père Lamourie. Et il avait été tendre avec elle. Son corps nue, éclairé par la Lune, était immobile sur la paille. Le grand Alfredo s'était alors mis à nu. Elle vit alors ce qui était d'habitude subtilisait à ses yeux. Outre ses muscles saillants, elle put admirer la rudesse de ses cuisses fermes, suintantes de transpirations. Mais la raison de ces troubles ne tarda pas à lui apparaître. Elle en avait déjà vu, car il lui était arrivait de garder les animaux, et notamment des chevaux. Mais le grand Alfredo, bien que bel et bien homme, ne semblait rien envier à ces étonnantes créatures chevalines. Gorgée de sève, son membre ..."


Aaaaaaaahhhh !!! Non et non ! Bon ! C'est trop horrible. On va dire que j'abandonne pour l'instant, mais je compte bien m'y remettre un jour. Sérieusement.


Et là, les feuilles blanches n'auront qu'à bien se tenir.


Gort

jeudi 24 septembre 2009

Top 10 : Robots et Ordinateurs au Cinéma

Sous ce titre énigmatique se cache, et ça va faire des déçus, un bête classement. Mais bon, celui-ci étant ouvertement subjectif, il n'a aucune aspiration véritablement universel, et ne révèle que mon avis. Pas comme les centaines de classements, du "meilleur film" ou du "meilleur méchant du cinéma". Non. Loin de ces classements débiles (qui changent d'ailleurs très peu d'année en année, mais qu'on continue à faire), celui-ci est simplement mon Top 10 de mes robots et/ou ordinateurs au cinéma. Pourquoi ? Parce que les robots ont toujours fascinés l'homme et qu'avec l'amélioration des technologies, cet intérêt n'est pas prêt de se tarir. Donc, trêves de galéjades.... Let's Go :


10 - Maria ('Metropolis' - Fritz Lang - 1927).
Parce qu'elle est une création visionnaire, héritière des Golem et autres créatures mythologiques, et qu'elle sera une des inspirations principales des robots dans le 7e Art (Comme C-3PO dans "Star-Wars"). Sorte de monstre de Frankenstein robotisé, anciennement humaine, et transformé en androïde, Maria est la chose de son constructeur, le veule et perfide Rotwang...
Pour la petite histoire, ce film s'est inspiré d'une autre oeuvre de science-fiction, 'Aelita' de Yakov Protazanov sorti en 1924, et qui est lui-même l'adaptation d'un roman de Tolstoï.


9 - Robby le robot ('Forbidden Planet' - Fred McLeod Wilcox - 1956).
Parce qu'il est le premier robot vraiment serviable et sympa du 7e Art. Il connait pas loin de 187 langues, sait cuisiner et faire les tâches ménagères. Il sait également synthétiser bon nombre de chose, et notamment du whisky. Et il est aussi et surtout programmé pour ne jamais porté préjudice à des êtres humains, comme selon la loi d'Asimov. Et je crois bien que c'est le premier.


8 - Les Sentinelles ('The Matrix'/'The Matrix Reloaded'/The Matrix Revolutions' - Andy & Larry Wachowsky - 1999/2003).
Parce que, parmi les multiples créatures et robots créés et controlés par la Matrice, les Sentinelles sont les plus flippantes. Rapides, tentaculaires, mortelles, elles sont un mélange d'insecte, de pieuvre et de robotique, et rien que pour ça, elles méritent qu'on les aime (et qu'on les déteste aussi). Leur but est d'exterminer toute forme de vie humaine dans le Monde du Dessous. Et ça, ça fait mal.


7 - Ash ('Alien' - Ridley Scott - 1979)
Parce qu'il est joué par l'excellent Ian Holm. Et qu'il est également le premier de son espèce (un androïde). Son but sera de ramener l'Alien sur Terre, pour qu'il soit examiné, et cela au détriment des occupants du Nostromo. Il sera arrêté dans son plan par Ripley.C'est aussi un personnage étonnamment riche malgré son fond très manichéen (c'est un robot...), et l'empathie qu'on aura pour lui ne sera jamais dépassé par ses successeurs (Bishop ou Call). Il pourrait tenir ce classement avec l'autre 'evil computer' du film, Maman l'ordinateur de bord du Nostromo.


6 - Master Control Program ('TRON' - Steven Lisberger - 1982)
Parce que le 'Maître Contrôle Principal' est le premier méchant virtuel du 7e Art. C'est un programme d'échec qui a évolué et qui veut détruire les programmes jugés "nuisibles" dans différents jeux (comme la fameuse course de "light bike"). Etre quasi-démiurge, il faillera notamment et sera éffacé. Il arbore les couleurs du programme MCP, le rouge, opposé aux programmes extérieurs comme nos héros, en bleu.


5 - WALL-E ('WALL-E' - Andrew Stanton - 2008).
Parce qu'il a su mettre les robots gentils au même rang que E.T. l'avait fait avec les extra-terrestre, et dans les mêmes proportions. WALL-E signifie "Waste Allocation Load Lifter-Earth-Class" et son but est de nettoyé la Terre, en compactant les déchets, pour permettre le retour des humains. A l'origine, des millions de WALL-E travaillaient sur Terre, mais ils se sont tous détériorés, à part lui. Il se recharge grâce à l'energie solaire. Sa solitude lui a permis de développer une conscience et des émotions. Inspiré par le robot "Johnny 5" des films "Short Circuit", est interprété vocalement par l'ingénieur du son Ben Burtt, WALL-E est l'un des rares robots à réussir à nous faire pleurer. Pour info, WALL-E n'est qu'une déclinaison de nombreux engins de compactage comme on peut le voir dans la scène des ordures de l'Axiom, où on peut apercevoir des WALL-A ("Waste Allocation Load Lifter Axiom-Class").


4 - Skynet ('Terminator' Saga - James Cameron/Jonathan Mostow/McG - 1984/2009)
Parce que c'est l'entité robotique la plus dévastatrice du 7e Art. Elle provoque ni plus ni moins que le quasi-anéantissement de l'espèce humaine grâce à ces nombreuses machines (T-800, T-1000, T-X notamment). Originellement créé pour gérer la défense américaine, les humains ont tentés de l'arrêter quand ils se sont rendus qu'elle était hors de contrôle. Elle riposta à sa tentative d'extinction par des frappes nucléaires, et l'avénement du "Jugement Dernier". Elle est classé ici, à la même place que tous les robots qu'elle a créé, que ce soit le fameux T-800 (incarné à l'écran par Arnold Schwarzenegger et Sam Worthington), le T-1000 (incarné par Robert Patrick) et le T-X (incarné par Kristanna Loken).


3 - Gort ('The Day the Earth Stood Still' - Robert Wise - 1951)
Parce que c'est mon avatar. Et que c'est l'un des robots les plus pacifiques et beaux qu'on est jamais vu au cinéma. Signifiant 'Genetically Organized Robotic Technology', il est le garde du corps, l'ami et le suivant de Klaatu, extra-terrestre pacifique venant sur notre planète nous observer. Il n'obéit qu'à Klaatu, et par ces quelques mots, devenus cultes : 'Klaatu Barada Nikto'. Ces mots se retrouvent d'ailleurs dans de nombreux films, comme 'TRON' ou 'Evil Dead 3'. Suite à un remake du film en 2008, Gort, ou plutôt GORT, fut entièrement refait en images de synthèse, ce qui modifia également sa nature (il put alors se changer en des milliards d'insectes corrosifs), alors qu'il était à l'origine un costume de 231 cm porté par l'acteur Lock Martin. Son personnage est également basé sommairement sur celui de Gnut, robot du roman 'Farewell to the Master' de Henry Bates (1940). Bien que pacifique, il possède un laser aux niveau des yeux, qui lui permet de dissoudre les armes des attaquants (chars, fusils, entre autres...).


2 - C3-PO / R2D2 ('Star Wars' Saga - George Lucas/Irvin Kershner/Richard Marquand - 1977/2005)
Parce que ce sont tout simplement les robots les plus connus du cinéma. Ils sont une merveille de création et de personnages. Aux personnalités bien construites (malgré les restrictions dus à leurs natures), ces deux robots inséparables proposent également une sorte d'histoire alternative à la grande saga 'Star Wars', car ils sont les seuls à apparaître dans les 6 épisodes sortis au cinéma. Incarné par Anthony Daniels (C-3PO) et Kenny Barker (R2D2), ils sont au service des héros principaux de l'histoire, mais n'hésitent pas à être déterminant quand il le faut. Ils apportent également une touche d'humour souvent bienvenue. Il y aurait évidemment des masses de choses à dire sur eux deux, mais vous savez probablement déjà tout. Donc passons.


1 - HAL 9000 ('2001 : A Space Odyssey' - Stanley Kubrick - 1968)
Parce que c'est tout simplement le meilleur et le plus flippant des 'evil computer' du 7e Art. Magnifié par Kubrick, sa froideur traduit toute la cruauté robotique. Représenté par une lumière rouge, symbolisant un oeil, et qui observe l'activité du vaisseau 'Discovery One', HAL 9000 essaye tout les stratagèmes, de manière calme et mathématique, pour détruire les êtres humains à bord du vaisseau. La voix de HAL est celle de l'acteur shakespearien Douglas Rain, ce qui donne une dimension humaine d'autant plus horrible au personnage. Pour info, 'HAL' est l'acronyme de 'Heuristically programmed ALgorithmic computer' (littéralement 'ordinateur algorithmique programmé heuristiquement')
HAL correspond, involontairement, à IBM, et cela par décalage d'un rang de chaque lettre. Il possède également une réplique sur Terre (dans le roman '2010'), SAL 9000, qui possède une voix de femme indienne et qui a une lumière bleue. HAL est présent dans toutes les oeuvres du même univers que '2001 : A Space Odyssey', comme dans sa suite '2010 : l'année du premier contact' (Peter Hyams - 1984), ou dans les différents romans de Arthur C. Clarke : '2001', '2010', '2061' et '3001'.



Voilà ! Ce petit classement inutile mais néanmoins intéressant est terminé ! Inutile car il ne bouleverse pas grand chose dans l'idée qu'on peut se faire des classements des meilleurs robots. Mais intéressant parce que je suis sur que vous vous endormirez moins con après l'avoir lu. Je tiens également à ajouté un robot "hors-catégorie" dans ce classement. 'Glados', le robot tueur du jeu 'Portal', qui est tout bonnement horriblement génial. J'ai probablement aussi oublié des robots primordiaux, et dans ce cas, je vous invite à m'en faire part, ainsi que de vos classements personnels, dans les commentaires.



Portez vous bien.


Gort


P.S. : Essayer d'entrer 'about:robots' dans la barre de recherche de Firefox...


Playlist : Joe Hisaishi/ Porco Rosso OST, Le Chateau dans le Ciel OST, Chihiro OST ....

mercredi 23 septembre 2009

Remember Time


Hier soir je suis tombé sur le film "Le premier jour du reste de ta vie" de Rémi Bezançon. Sans tomber dans aucunes critiques, je dirais juste que ce film m'a fait pensé à quel point j'étais porté sur le passé.

J'ai 20 ans. A cet âge, certains se droguent, achètent des tonnes de choses sans importance, se saoulent jusqu'à plus soif, disséminent leurs pucelages par monts et par vaux, ou gagnent leurs premiers million de dollar. Moi, c'est la nostalgie. C'en est même devenu mon surnom (officieux) dans la famille. S'il y a de la famille, faut toujours qu'il y est un connard pour sortir les vieilles cassettes S-VHS et les albums-photos. Et ce connard, c'est moi. On dirait que j'ai l'état d'esprit d'un vieil homme, au seuil de la mort, qui se remémore avec nostalgie, un verre de Vermouth à la main et une pipe bien tassée, toute son existence, en esquissant de-ci de-là un sourire malicieux.

Je suis un vieux malicieux piégé dans un corps de jeune de 20 ans.

Mais bon. C'est ma came à moi. Et plus que tout, j'aime les fêtes de famille. J'aime appartenir à un clan (voyez le post précédent...), j'aime le bordel ambiant qui règne pendant ces moments là. J'aime ce gentil chaos qui règne à chaque fois qu'on se revoit, à chaque fois que cela faisait 1 an que l'on ne s'était pas vu.
Ce ne sont que des rires, un repas qui n'en finit pas, et des nuits plus longues que les repas.
Tout c'est impalpable et incalculable bonheur vaut toutes les richesses du monde.
Même avec les débats sans queues ni têtes, bourrés, à 4h du mat', même avec les engueulades, mêmes avec les modifications de programme, même avec tout ça. Même avec plus que ça.
Tout se joue ainsi. Dans l'intensité du moment, de ces quelques heures. Empilés, chutant inexorablement dans le gouffre du temps, mais qu'on a déjà quitté des yeux pour aller boire un coup.

Beaucoup de gens se demandent comment ils voudraient mourir. Je suis de ces gens là. Je ne sais pas si les autres le savent, mais moi j'aimerais mourir comme ça.

Assis à une grande table de bois massif. Il y aurait tous le monde. Même ceux qui d'habitude ne viennent pas. Tous le monde échangeraient, riraient, se lanceraient des bons mots. Avant de rire de plus belle. Un ou deux monteraient sur la table pour faire les pitres, sans doute. Il y aurait du pain, et du vin. Des plats et des plats à n'en plus finir. Rire jusqu'aux larmes. Assis tous côtes à côtes, les plats passeraient, et les corps réchaufferaient la pièce, déjà bercée par une douce lumière. Tous les sourires. Portés par le temps qui passe.

C'est là. Je voudrais bien mourir mille fois lors de ces instants, et je ne serais pas loin d'être au paradis. Ces moments là, quand ils arrivent, me renvoient toute ma vie en pleine figure. Pas seulement les années passées, mais aussi celles à venir. Avec les joies, les enfants, les morts. Ma mort.


Mais pour celle-là, j'ai déjà vu avec ma nostalgie.


Gort


Playlist : Cat Power / Sea of Love, The Moldy Peaches / Anyone Else But You, Josh Radin / Winter, Frou Frou / Let Go ...

Geek ?


Comme certains doivent le savoir, je suis ce que l'on appelle un "geek".


Maintenant, la question est de savoir qui est ce "on". Certains disent que les geeks sont des êtres bizarre, cloîtrés chez eux, occupés à vivre leurs vies virtuelles et ne voyant que rarement la lumière du jour. Cette image est souvent véhiculée par les gens, et les médias, qui ne connaissent que très peu ce qu'ils appellent cette nouvelle "mode". Et si c'était tout simplement l'évolution ?


Cette question (prélevé sur un magazine spécialisé fort intéressant) soulève des interrogations intéressantes. Mais avant d'y apporter un éclairage, il est bon d'éclaircir ce terme de "geek".


Je vous propose de passer sur l'étymologie propre du mot, qui renvoie simplement les geeks à des êtres sots ou fous. Et non, les geeks sont avant tout des pionniers.

C'est à dire des gens portés sur la découverte, l'avenir, et qui dans notre société actuelle, surchargé d'éléments technologiques, appelant le futur, ont trouvés véritablement une époque rêvée, celle de la communication sans limites et dans le monde entier. Une époque dans laquelle ils se sont révélés, et sont bizarrement devenus "à la mode". Mais ils existaient bien avant les années 1950, bien avant les nerds. Je dirais même plus, Platon était l'un d'entre eux.



Platon peut-être considéré comme un des premiers théoriciens de la philosophie geek (j'en vois déjà bondir), ou si vous voulez, reprise par les geek (ca va ? vous allez mieux ?). Je ne dis évidemment pas ici que Platon a été le théoricien de cette seule et unique pensée, bien loin de moi cette idée. Platon a bien evidemment influencé tout les philosphes contemporains, dans de nombreux domaines de réflexions. Il est cependant juste de développer que cette envie pionnière, tendue vers l'avenir à été l'un de ces cheval de bataille. Comme le révèle l'allégorie de la caverne de Platon, qui est à mon sens l'un des piliers de la phylosophie geek. Pour ceux qui auraient séchés les cours, j'ai joint un petit lien qui vous expliquera tout. Il ne faut également pas omettre le fait que Platon a écrit "L'atlantide", récit sur l'existence d'un peuple technologiquement et idéologiquement plus avancé, qui aurait mystérieusement disparue. L'un des premiers récits de science-fiction en quelques sortes...

Tout cela pour dire que Platon a, comme toutes personnes pionniers dans l'histoire de l'humanité (du premier homme pré-historique à avoir utilisé le fer jusqu'à nos contemporains), mis en avant la philosophie geek, qui n'est alors pas qu'une mode, qu'un phénomène de masse. Et qui, avec l'arrivée de technologie correspondant aux attentes de cette communauté, peut se révéler être tout simplement l'évolution...


Après, au delà des théories sur la philosophie geek, il est important de rapporter le propos à des réalités sociales. Le geek existait donc bien avant le mouvement geek (apparue en 1950 environ), et existera bien après, car sa philosophie fait partie de la nature humaine, et trouve une résonnance dans notre société contemporaine. Je développe.


Pour ma part, le geek, pour être appelé de ce nom, doit répondre à plusieurs caractéristiques : l'envie et la nécessité d'engranger du savoir (que ce soit les connaissances globales jusqu'au plus petit détail), le besoin de le partager (vive le web 2.0) et la diffusion de ces différentes connaissances sur différentes plates-formes (littéraire, cinématographique, télévisuelle, iconique, musicale, vidéoludique ... ). Tel est le geek d'aujourd'hui. Une alliance d'une dimension technologique et culturelle.

L'univers geek est également et surtout balisé par ce qu'on peut appeler des "marqueurs identitaires". Ces marqueurs sont profondément culturels. Des sciences et des scientifiques à la littérature et au cinéma, aucun véritable secteur n'est épargné, preuve que le geek s'intéresse à tout. Cela va du premier "Star Wars" à "Matrix", de Lovecraft à Philip K. Dick, de Mc Cay à Frank Miller ...



Une autre question se doit d'être posée. Car évidemment, dire que le geek est le prochain stade de l'évolution humaine est volontairement provocateur, il faut bien sur y réfléchir plus sérieusement. Et là, deux issues se présentent. Soit le "mouvement geek", la mode, car évidemment cela peut en être tout simplement une (je peux avoir tort) passe et entre en récession, et ainsi la société glisse vers une autre mode que je ne saurais prévoir. Soit, le mouvement geek perdure et ne devient ainsi plus une "mode" et s'étend ainsi à la majorité de la société. Mais si cette option se produit il faudra bien evidemment que l'idéologie geek mute, et rentre dans le format sociétal, comme le signifie bien Alexandre Astier (créateur de la série Kaamelott) :


"Je crois que le danger du geek, c'est de ne parler qu'à des geeks, (...) Je crois que quand on ne veut pas perdre quelque chose, il ne faut pas chercher à le conserver. Il faut le rendre hybride, le mélanger, le métisser, le faire évoluer. Ceux qui veulent que la culture geek reste figée seront balayés aussi. La culture ne doit pas être immobile, elle doit être libre, il ne faut pas essayer de protéger la culture."


Voila. L'avenir est dans le métissage. C'est à dire, le retour de cette culture auparavant confidentiel, à une autre confidentialité, plus inconsciente, ancrée au coeur de la société. Nous ne sommes que poussière, et nous retournerons à la poussière, en quelques sortes...


Je suis fier d'être geek, et j'espère que ceux qui ont eu le courage de lire cet énorme texte, ont mieux compris cette philosophie. Je l'ai fait pour ça. Pour éviter encore et toujours le même discours de ceux qui ne connaissent pas, et qui ont d'une certaine façon peur de cela, c'est à dire un discours dédaigneux, condescendant et malheureusement méprisant.




Live long and prosper.




Gort



Playlist : Pulp Fiction OST / Al Green - Let's Stay Together, Dustin Springfield - Son of a Preacher Man, Urge Overkill - Girl you'll be a woman soon, The Statler Brothers - Flowers on the Wall ...

samedi 19 septembre 2009

Le Syndrome 'Petit Pied'


Affalé, comme toujours devant la boîte à images qui me sert de cerveau en vacance, je zappais sans discontinuer, ne trouvant rien qui pourrait remplir la vacuité temporaire de mon existence. Cependant, j'étais loin de penser que mon inactivité allait bientôt être troublé, et que je sortirais de ma léthargie, pour vivre à nouveau.

La lumière du poste de télévision dissipait son pouvoir hypnotisant, auquel je m'abandonnais volontiers, lorsque mon oeil, hagard mais vivant, remarqua dans une case de choix des programmes un petit personnage bien familier. Un petit dinosaure, intrépide, curieux, et plein de courage. C'est un "long-cou", et son nom est "Petit Pied".

Je me releva d'un coup d'un seul, sortant de ma torpeur pour m'accroupir sur le tapis, à 3 mètres de l'écran, la rétine fixé sur ce qui est pour moi un bon gros morceau d'enfance. Et quand tu te le prend sur le coin de la gueule, ça te remue un peu. Comme un gamin, de retour dans les 90's, j'observais un sourire aux lèvres Petit Pied aux prises avec un Tyrannosaurus Rex, le fameux et terrifiant "Dents Tranchantes".
Rien que d'y repenser, j'en ai des frissons. Et ainsi, un pan entier de mon enfance, longtemps caché, s'est révélé à moi en ce début d'après-midi. J'en ai eu les larmes aux yeux. Vraiment. J'ai revu la mort horrible de la mère à Petit Pied, la musique déchirante, "l'étoile d'arbre" traînée par Petit Pied pendant l'aventure, et puis ses amis aussi. Le fameux "Oui, oui, oui", ou le "J'ai voli ? Non t'es tombis.". Des souvenirs qui m'arrivent en pleine poire, comme ça, sans prévenir, et qui prennent à la gorge. En traître.

Des trucs que la raison, les analyses t'ont permis d'éviter. Alors tu fais des études, tu rationalise tout, mais tu te gardes quand même une part d'innocence dans le tas, pour te laisser surprendre, pour garder des émotions authentiques.
Tout ce boulot intellectuel, très sérieux, pour finalement te faire avoir un jour où tu as baissé ta garde, par un dinosaure pas plus haut que 3 pommes et au nom à coucher dehors. Il a attendu, lui et toute sa bande, caché dans un coin de ma mémoire, voyant passé les Gilles Deleuze, les André Bazin, les Truffaut, les Godard, les analyses filmiques, les théories cinématographiques, les débats, les thèses, les concepts. Il les as tous vu, mais il s'en moquait, il dormait sur sa feuille, dans un coin de ma tête.
Et puis quand il a vu tout ce monde partir, il s'est décidé à sortir, à venir toquer à ma porte. Et bim. Et ça vous prend au coeur. Et tu vois que t'es rien qu'un gosse qui a grandit. Et tous tes théoriciens peuvent aller se faire voir, parce que t'es qu'un gosse devant un film. T'es qu'un adulte qui se voit gamin, devant un film. Mais après tout ce temps, j'ai qu'une chose à lui dire à ce petit dinosaure :

"T'étais où ?"

Et puis pour ceux qui doutent, il y a l'intégrale du film sur Dailymotion. Ca s'appelle "Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles", et ça vous ferait chialer un dictateur nord-coréen.

Gort

Playlist : Foo Fighters / Cheer Up, Boys ; The Pretender ; Come Alive ; Long Road to Ruin ...

jeudi 17 septembre 2009

Prendre le pli


C'est marrant. Cela fait déjà un peu moins de 2 semaines que je suis à Paris, et j'ai remarqué quelque chose de dérangeant. Je prend le pli.

Comme si la ville avait finalement gagné. Elle a finalement réussi à me happer dans ses rouages, me changeant en une huile qui permet de bien la faire rouler. Je m'explique.

Arrivé à Paris, j'étais toujours aux aguets, je regardais tout. La tour Eiffel, les immeubles, les pancartes de métro, le métro, les gens, les gens, les gens... J'aime beaucoup regarder les gens, et surtout leurs manières d'être eux dans toutes ces petites choses qu'on fait tous. Comme éviter les croisements de regards dans le métro, ou lire un livre, ou bailler, ou dormir...
A Paris aussi, je vérifiais constamment. Tout. Mon sac, pour vérifier qu'on m'avait rien chouré (vive les pickpockets), le trajet en métro, les changements. J'imagine toujours en riant, en attendant sur le quai, comment serait le métro si on devait acheté un billet précis pour un horaire de métro précis. Je prendrais tous les jours le "Gare Saint-Lazare de 7H27".

Toutes ces habitudes, trahissant mon arrivée toute fraîche dans la capitale s'estompent donc petit à petit. Comme pour rentrer dans les rouages de l'ingénierie parisienne, entre deux piétons. Je rentre dans le métro les yeux fermés, je me ris des changements.

Mais maintenant que je commence à avoir cette petite routine que j'espérais tant, qui ferait de moi un vrai parisien, je commence à regretter le temps où un voyage en métro était partir à l'aventure. Déjà parce que je ne serais jamais parisien. Quel que soit le temps que je vivrais à Paris. Et aussi parce que, damned, j'aime garder cette insouciance par rapport aux choses, et que pour moi Paris est encore et toujours une découverte perpétuelle.

Donc, malgré ces petits réflexes que je prends, je me garde toujours des petits moments de contemplation, pour moi. Histoire de ne pas laisser une emprise totale à cette ville qui croit avoir tout. Je la laisse croire. Elle me croit entre ses tentacules, alors que je me suis déjà évadé.

A l'aventure.

Gort

Playlist : Burt Bacharach / "Keep Me in Mind", "Maybe", "Long Ago Tomorrow", "Don't Make me over" ...

A Paris




A Paris, on dort mal. Les gens déjà levés se sentent tellement seuls qu'ils font du bruit pour réveiller ceux qui dorment encore. Les emportant ainsi avec eux dans leurs sillons urbains.


A Paris, après 17h, les gens dorment dans le métro, et les compartiment deviennent des wagons-lits, roulant silencieux dans la nuit qui s'abandonne à eux.


A Paris, les gens vont trop vite. Ils se poussent mutuellement dans le dos, histoire de ne rien perdre de leurs journées. Ils s'oublient alors de s'arrêter sur les petites choses de la vie. Et se moquent de ceux qui le font, qui ne sont, la plupart du temps, pas parisiens.

...

dimanche 13 septembre 2009

Lancement

Vous qui suivez ce tout nouvelle étendard, bienvenue.

Ce blog, encore bien modeste, n'a véritablement aucune prétention. Il se veut juste le témoin de ce qu'il se passe dans la vie de son créateur, le jeune Gort. De simples humeurs, des pensées, ou des avis pointus jalonneront les pages et les pages de ce journal en ligne.
Les films, les livres, les expositions, les jeux, l'actualité, la vie sera dépeint le plus humblement du monde par votre serviteur dans un soucis de vérité. Mais nous ne ferons pas qu'effleurer celle-ci, car pourquoi sinon ? Tant à tendre à la vérité, tentons au moins de la mettre en péril, de la chercher aux prix de milles erreurs, et de mourir de honte. Mourir, oui. Mais dans le combat acharné pour la faire triompher.
Mais là encore, il pourra se dire milles choses, et nul n'aura compris, car comme cela arrive souvent, au final, tout dépend du regard. Vous l'avez compris, ce blog est un nouveau regard. Quelque uns diront 'encore', quand d'autres le suivront, avec plus ou moins d'attention. Mais son but premier, comme tout nouveau regard, est juste d'apporter un poids dans la balance, un nouvel éclairage, pour permettre à chacun de se construire au mieux sa propre opinion.

Au fond, c'est juste l'histoire de Gort aux confins d'une grande ville, et qui se prépare à un nouveau voyage, dont la destination et encore inconnue. La question qui se pose ici, c'est : Voudrez-vous le suivre ? Voudrez-vous suivre ce nouvel étendard ?

La liberté est vôtre.

Amicalement,

Gort