dimanche 22 novembre 2009

Petite escapade galiléenne




Je suis en pleine lecture de '2001 - 3001, les Odyssées de l'Espace' recueils des écrits d'Arthur C. Clarke, et comprenant les nouvelles '2001, l'Odyssée de l'espace', '2010 : Odyssée deux', 'Le 20 Juillet 2019', '2061, Odyssée trois' et '3001, Odyssée finale'.
Il faut savoir que Clarke a écrit '2001...' avec Kubrick, dans le but de créer l'oeuvre de science-fiction ultime, en livre puis en film. Ils ne sont pas loin d'avoir réussi. Clarke continua sa saga après la sortie du film, et sortit les autres nouvelles en 1982, 1988 et 1997. Le brave homme mourut le 19 Mars 2008, en ayant réussi à bouleverser la vision qu'on avait de la science-fiction.

Après ce petit hommage, j'en reviens à mon sujet. Je suis donc en train de lire ce roman, et je me rends juste compte à quel point j'adore l'espace. La plupart du temps, je capte pas un seul truc, mais je suis fasciné. Et j'ai pensé qu'il était temps de se tourner vers ces chères planètes inconnues. J'ai choisi Jupiter, car elle est au centre du roman, et qu'elle est aussi ma préférée dans le système solaire.

Pour info, il faut savoir qu'on pourrait allègrement casé plus de 1300 Terre dans le corps de Jupiter, et que celle-ci est quand même la plus grosse planète du système solaire. Jupiter se trouve à plus de 950 millions de kilomètres de la Terre. En comparaison, Terre-Lune, c'est 384 402 kilomètres. Ce qui en calme déjà deux ou trois. Mais bon. Même si j'adore Jupiter, ce que je préfère ce sont ses lunes, appelaient lunes galiléennes, car découvertes par Galilée en 1610. Ganymède, Callisto, Io et Europe. Des beautés. Et chacunes avec un aspect différent. En les voyants, elles me font penser à la diversité des planètes de 'Star Wars'. Petite présentation très courte.



Ganymède, plus grand satellite du système solaire (plus grand que la planète Mercure !). Cette lune est composée (en gros) de glace gelée pour la surface, de fer et d'autres composants (silicate, soufre) pour le reste. Elle possède une activité tectonique. D'ailleurs, sur le second cliché (de sa surface) on peut observer la frontière créée par un mouvement tectonique, entre 'roche vieille', couvert d'impact, et 'roche jeune'. Ce cliché prouve l'importance de ces mouvements sur Ganymède.


Callisto, est la 3e plus grande lune du système solaire, et la seconde du système jovien - de Jupiter - derrière Ganymède. C'est la plus éloignée de Jupiter, et elle est composée principalement de glace et de roche. Elle pourrait accueillir une vie extraterrestre et elle possède une très mince atmosphère.


Io, est le satellite le plus proche de Jupiter, et ce démarque par son volcanisme actif (c'est d'ailleurs l'objet le plus actif du système solaire). Son noyau est très chaud, et sa surface est constamment saturée par du soufre (d'où la couleur jaune).


Europe, plus petit des satellites galiléens de Jupiter, et le corps le plus lisse du système solaire. Elle subit également des importants mouvements tectoniques (comme toutes les lunes de Jupiter), et montre sur sa surface une croûte de glace fracturée et déformée et de nombreux impacts de métérorites. Elle est donc composée en grande partie de glace d'eau. Et c'est de loin ma préférée.

Il faut savoir qu'il y a une 5e Lune de Jupiter, moins importante (irrégulier, ce satellite ne dépasse pas le 262 km de distance) est appelée Amalthée (Jupiter V jusqu'en 1975). Vous aurez un aperçu plus complet de cette lune un peu spéciale en cliquant sur le titre de l'article.

Voilà, j'espère que ce petit voyage aux pays des astres vous a plu, et qu'il vous aura, pour un instant, prouvé que nous étions vraiment des choses insignifiantes, à l'échelle de ses gigantesques planètes.


Si avec tout ça, on est seul dans l'univers, ce serait vraiment pas de bol...


Gort


P.S. : Sachez que tous les clichés de l'espace font partis du domaine public mondial. Donc vous pouvez les utiliser à votre guise. Joie.


Playlist : Jamiroquai

vendredi 13 novembre 2009

La petite musique de nuit...


Dave Brubeck souffle sa douce litanie à travers ma chambre. Le piano lui donne la réponse, comme deux amants sur la même longueur d'onde. Pensif, j'ai envie de tirer le rideaux de ma chambre et découvrir ainsi les ombres des gens endormis. Je le fait.
Je suis déçu. Les ombres se mêlent à la nuit, elles dorment, elles en profitent, avant de redevenir des sillons humains creusés par la violence du jour. Elles auront alors perdues de leurs attraits, de leurs superbes. Elles auront perdues, pour quelques heures, ce fil d'Ariane qui nous unie dans les nuits solitaires. Il est 1h33, et j'ai froid.

Miles Davis embraille la cadence, sûr de lui. Toujours. Sacré Miles.

***

J'aime bien être comme ça, comme ce soir, incapable de dormir, sans doute à cause d'un café bu pour les yeux d'une jolie fille. Je suis un grand romantique, et les romantiques sont toujours seuls, c'est bien connu. Sinon ils perdraient leur seul raison de vivre, la recherche vaine de leur amour. Les romantiques sont ces gens qui, le soir, se racontent des histoires pour se donner du courage, et qui s'endorme avec des rêves plein la caboche. Les romantiques ne sont juste pas faits pour vivre dans la vrai vie.

***

Ces soirs là, j'aime être seul. Face à ce que je trouve le plus efficace pour traduire ce qu'il se passe à l'intérieur. Bien tapie. Vous savez, ce qu'on ne voit pas, jamais, et qu'on se contente de deviner. Personne ne découvrira ce qu'il se passe à l'intérieur, et je doute même de l'entrevoir un jour. Mais ces soirs là, quand tout le monde dort, et que le blues est la seule musique capable de cadencer le rythme des touches de mon clavier d'ordinateur, et bien c'est là que j'aime être, là que j'aime cogiter un peu.

***

J'aime la nuit. J'aime cette couverture, cette chape de plomb qui tombe sur les hommes, sans qu'ils puissent rien n'y faire. La nuit transforme tout. Elle transforme une ville bondée et invivable en ville lumière, où chacun, avec la complicité de l'obscurité, s'offre une nouvelle chance.

On devrait tous avoir une seconde chance. Histoire de pouvoir se tromper à nouveau, mais en le sachant. C'est comme quand il faut sauter du plongeoir, quand on est gosse. Au début, on a peur, on plonge, on ne sait pas ce qu'il y a au bout, on s'en doute un peu, mais au fond de nous, on a peur. Et puis une fois fait, on y retourne illico, pour revivre le frisson. Le frisson de l'inconnu. Parce que tout contrôler est bien trop triste, et que se tromper, douter, avoir peur, jusqu'à en crever, ça nous met à l'épreuve, ça nous prouve qu'on existe. Faudrait que tout le monde ait une seconde chance, juste pour exister un peu plus.


J'en ai trop dit. Je suis fatigué. Bonne nuit. Les ombres.


Gort



Playlist : Miles, Dave Brubeck / 'Round Midnight, So What, Bye Bye BlackBird, Bluette ...

samedi 7 novembre 2009

Dear Genndy, ou le plagiat pardonné.


Aujourd'hui, amusons-nous.

Mes études de cinéma, et ma personnalité, m'amènent à voir énormément de films, de séries ... De sorte que, parfois, des ponts se créent entre des oeuvres, des références apparaissent, et viennent alors enrichir ma vision. C'est plutôt une bonne chose. Néanmoins, le fait de savoir pas mal de truc dans ce secteur me fait remarquer parfois des choses qui semblent anodines à certains. Et notamment, un plagiat.

D'une part, 'I, Robot', film d'Alex Proyas, sortie en Juillet 2004, avec Will Smith. De l'autre, la série animée TV 'Star Wars : Clone Wars' (à ne pas confondre avec 'SW : The Clone Wars', en images de synthèses et sortie beaucoup plus tard) de Genndy Tartakovsky, dont l'épisode qui nous intéresse date de Mars 2005. Il faut savoir que j'aime beaucoup ces deux oeuvres, même si j'ai une préférence notable pour celle de Tartakovsky.
Donc, en regardant la série 'Clone Wars', et notamment ce dernier épisode de Mars 2005, une chose m'a frappé. Les incroyables, et dérangeantes, similitudes avec le film d'Alex Proyas. Notamment lors d'une des dernières séquences.

Dans 'I, Robot', Spoon (Will Smith) doit détruire V.I.K.I. le vilain nordinateur en lui injectant des sortes de virus au coeur de son système. Son système est représenté par une boule lumineuse bleue, située tout en bas d'un tronc métallique qui parcourt une bonne partie du batiment de la compagnie qui fabrique des robots dans le film (USR). Il faut ajouter que Spoon a un bras-robot (dû à un accident).En gros.

Dans 'Clone Wars', Anakin Skywalker a pour mission de retrouver les mâles d'une tribu sur une planète. Il s'avère que tous les hommes de ce clan ont été "drogués" et transformés en créatures difformes et violentes, notamment par la puissance d'un cristal bleu. Ce cristal se trouve dans au milieu d'une sphère bleue, qu'il créé du fait de sa puissance, tout en bas d'un tronc métallique, situé dans la base des vilains Séparatistes. Il faut ajouter que Anakin a un bras-robot (dû à un accident). En gros.

Et maintenant, amusons nous à comparer ces deux séquences qui, déjà potentiellement, ont quelques similitudes troublantes.



'I, Robot'. Will Smith n' Co découvre cette 'unité centrale maléfique'.



'Clone Wars'. Anakin découvre la même chose.



'I, Robot'. Will Smith saute dans le vide pour saisir le tube remplie de virus à injecter dans l'unité centrale.



'Clone Wars'. Anakin saute dans le vide pour atteindre l'unité centrale.


Will Smith chute dans le vide en longeant le 'corps' de l'unité centrale.



Anakin fait la même chose.



Will Smith utilise son bras-robot contre le 'corps' de l'unité centrale pour freiner sa chute.



Anakin, idem.



Smith arrive sur le toit de l'unité centrale, sorte de demi-cercle pas fini recouvrant la sphère bleue (maléfique).



Anakin, pareillement.



Enfin, Smith injecte les virus dans l'unité centrale.



Anakin utilise son bras bionique pour atteindre le cristal au centre de l'unité centrale.

Cette dernière comparaison est un peu facile, mais la dernière image de 'Clone Wars' peut être rapprochée avec une autre de 'I, Robot'. Celle où Sony, le robot allié de Will Smith, va pour chercher les virus, et doit pour cela mettre son bras métallique à l'épreuve de la barrière de sécurité (bleue) et corrosive de V.I.K.I..



Vous avouerez qu'il y a de quoi se poser quelques questions. Et logiquement, s'il fallait trouver un coupable, ce serait 'Clone Wars' étant donné sa création postérieure. Et en même temps ça me fait un peu c**** de penser que c'est Tartakovsky, le créateur génial de 'Dexter's Laboratory', 'The Powerpuff Girl', 'Clone Wars' et 'Samurai Jack' qui plagie, ou qui s'inspire outrageusement d'un film comme 'I, Robot'. J'ai beau trouvé ce dernier pas mal, il n'est pas digne d'être une référence pour les autres. Et surtout pas pour Genndy Tartakovsky.

Et comme dirait William Inge : "Une oeuvre originale, c'est du plagiat pas encore détecté."


Allez, Genndy, j'aime trop ce que tu fais. Et on va dire que pour cette fois, j'ai rien vu.


Gort


P.S. : Pour les fans de Tartakovsky, sachez que son nouveau projet animé à été annoncé cette année. Il s'agit de 'Sym-Bionic Titan'. Cliquez sur le titre pour en avoir un génial aperçu... °°Impatience°°

Playlist : Dave Brubeck Quartet / Bluette ...

mardi 3 novembre 2009

Bob. The one and only.


Parce que les prises de têtes pseudo poético-littéraires, ça va bien 2 secondes, il est temps de revenir aux bases.

Et quand je parle de base, je parle bien évidemment d'une certaine culture populaire qui nous a bercée dans notre enfance, et qui, en grandissant, aurait dû disparaître pour laisser place à une jolie condescendance envers cette période bénie. N'en déplaise aux cyniques, cette enfance est restée (on sait jamais, ça peut resservir), non seulement chez moi, mais dans la culture populaire. Et si mon enfance à de nombreux dieux, sous de nombreuses formes, il y en a un dont je veux vous parler aujourd'hui. Un immense monolithe jaune, aux souliers vernies et à la spatule vive et tranchante. Il est grand, il est beau, il est Bob. Bob l'Eponge.

Et là, normalement, une foule de jeunes bambins crient, vocifèrent, tuent, piétinent, tant Bob l'Eponge semble représenter une sorte de nouveau gourou de secte pour eux. Mais tous ce chahut semble nous faire oublier que Bob est né en 1999, qu'il a donc 10 ans (Happy Bob Day !), et qu'avant d'appartenir à cette jeune génération d'individus incapables de maîtriser leurs sphincters, il était à nous.

Respect. Mais alors là, tout de suite, vous vous dites : "Mais pourquoi il vient nous baver sur les rouleaux avec son Bob ?". Tout simplement parce qu'en notre belle capitale du royaume de France, les 10 années de Bob sont célébrées, grâce à une exposition. Joie.

Exposition que j'ai arpenté joyeusement. Et tout ça pour vous dire que Bob est l'ultime délire de la génération aujourd'hui absorbée de l'esprit 'Cartoon Network/Nickelodeon' de notre enfance. Tous les Cleo & Chico, les Ed, Edd + Eddy, les Johnny Bravo, les Animaniacs et autres séries complètement barrées qui fleurissaient à notre époque, ont aujourd'hui disparues. Et seul résiste une éponge jaune et carrée, en habit d'écolier, à l'oeil rieur, et à la démarche élancée. Il est le symbole de cette jeunesse télévisuelle perdue qui a remplie nos après-midi avec ses séries douteuses, ambiguës, osée, mais diablement tordantes et non abrutissantes.

Cette expo, outres quelques informations et analyses assez géniales, replace également Bob au sein des plus grandes peintures des plus grands peintres (Van Gogh, De Vinci, Rembrandt, ... ). Des oeuvres géniales et hilarantes à découvrir au 'Pavillon de l'eau' jusqu'au 21 Novembre (Metro Mirabeau), et qui semblent nous prouver que Bob L'Eponge est un pan de la culture populaire incontournable (à l'instar des Simpson, eux aussi jaunes...) qui, en s'imposant comme l'étendard d'un mode de pensée différent et décomplexé, est appelé à durer. Dans les esprits, et sans doute dans l'Histoire (Oh ! Quel audace !).


Je vous laisse, je vais allez acheter une bonne demi-tonne de T-shirt Bob l'Eponge.



Gort


P.S. : Je vous conseille le film 'Bob l'Eponge', tordant, émouvant, barrée. Obligatoire.



Playlist : 'A Journey With the Oud'

dimanche 1 novembre 2009

Je vis apparaître la liberté. Je me tus discrètement.


A son rythme. Ne pas se presser, au risque de tout détruire. Prendre son temps, pour écrire le plus justement possible.

J'ai dû quitté la verve littéraire de mes débuts. La DS m'a tué en quelques sortes. J'ai abandonné les bouquins pour Layton, Mario et Cie... Ridicule. Alors après des semaines de ce régime abrutissant, retour aux mots. Programme : Arthur C. Clarke, Asimov, Lovecraft...
A part cette lutte interne, entre jeux vidéo et livres, j'ai quand même vécu un paquet de trucs en deux semaines.

Déjà, j'ai découvert mon nouveau lieu préféré dans Paris. Bercy. Ca se trouve au Sud-Est de Paris, aux alentours de la Cinémathèque Française, de la Bibliothèque François Mitterrand, et du cinéma MK2.
J'y allais innocemment, pour voir je ne sais plus quel délire sur pellicule. Et à Bercy, déjà, il n'y a pas grand monde. C'est un quartier d'affaire, où les QG de grandes multi-nationales se font du coude, et où les seules badauds sont des costumes trois pièces.
Il ne faisait pas trop chaud, mais mes escapades métropolitaines m'avaient réchauffer. Un vent frais balancé de fines gouttes de pluie. Le sol était humide, et quelques flaques témoignaient de l'orage d' il y a peu. J'allais en direction du cinéma MK2 qui, je ne le savais pas alors, était plus loin que je ne le pensais. La citadelle du palais des sports de Paris-Bercy offrait une agréable nuance verte-gris dans le ciel sombre. Un peu perdu, je cherche la Seine, seul repère restait dans mon esprit, et récupérait d'une de mes anciennes escapades. Je cherche des ponts, même si à Paris, il n'y a pas que de l'eau qui passe en dessous, j'avais bon espoir.

Je force le pas, et traverse le parc de Bercy. L'espèce de sable rouge est spongieux, et mes chaussures manquent plusieurs fois de se faire engloutir. Je déteste ce sable, il me rappelle les vieux terrains de foot de mon enfance, et les brûlures, les griffures douloureuses quand on chutait. Le quidam se fait rare, à croire que le parisien n'aime pas la pluie. Des amoureux s'abritent sous un kiosque, et en profite un peu. Un vieux couple, bras dessus, bras dessous, marche lentement, le nez dans leurs manteaux. Et la Seine est là, silencieuse. Sur la passerelle Simone de Beauvoir, qui est l'un de mes ponts préférés, tout de bois vêtu, je profite de l'horizon que m'offre la Seine. Et hop. Encore un moment où j'adore Paris. Entrevoir la vie, sur les bords de Seine, perché sur un pont, au dessus de l'eau, le vent plus froid que jamais. J'ai froid, mais je m'en fous.
J'ai l'impression d'atteindre une espèce de plénitude. Ou plutôt non. J'ai l'impression de faire vraiment partie d'un ensemble. Le ciel, le vent, la passerelle, moi. C'est con à dire comme ça. Mais arrivée sur l'autre rive, devant le cinéma, entouré par les quatre tours monumentales de la Bibliothèque Mitterrand, en sentant l'air humide, ou le vent qui s'engouffre entre ces monolithes modernes, ou peut-être le bruit de mes pas maladroits sur le bois gonflé par la pluie, je sens faire partie d'un tout. Ouais, c'est con. Mais n'empêche, j'y pense.

Je vais sûrement être en retard pour le film, je vais rater le début, je déteste rater le début, le caissier va sûrement me saouler, mais je m'en fous. Et alors que je marche tranquillement, le nez au ciel, en train de regarder ces tours sombres percés les nuages de la cité, j'aperçois une chose sublime. Une nuée d'oiseaux, une masse changeante, ondulante dans l'air, gracieuse sans vouloir l'être. J'avais vu ça en rase campagne, au dessus des champs ou des forêts. Mais à Paris, territoire de l'homme moderne, jamais.


Et voir une telle liberté jaillir au sein d'un univers aussi sombre et dur, même le temps d'un instant, ça vous fait repartir pour dix ans.



Gort



Playlist : Nat King Cole - 'Unforgettable', 'Somewhere Along the Way', ...