dimanche 27 septembre 2009

Tentatives littéraires


Bon nombre de fois j'ai tenté de me lancer dans l'écriture. Je trouvais que ce qu'il se passait dans ma caboche méritait d'avoir une plus grande audience que ma seule petite personne. Bon nombre de fois je me suis installé devant un clavier, espérant que les mots viendraient facilement. Alors des fois, chanceux, cela arrivait, mais la plupart du temps je restais devant la page blanche comme une poule devant un couteau. Et puis, le temps passa, et mes envies littéraires s'estompèrent.
Mais il me semble que si je m'y remettais maintenant, porté par l'énergie de ce blog, je pourrais faire des merveilles. Ou en tout cas des choses qui ne donneraient pas envie à mes lecteurs de s'arracher les deux yeux. Mais par quoi commencé ? Un sujet ? Des personnages ? Un genre ?

Par exemple, si j'essayais... le roman d'aventure :

" Le jeune Bartelby s'approcha de l'énorme paroi rocheuse. Celle-ci descendait à pic, sans qu'aucune aspérité ne permette de s'y engager. O'Flanagan, auparavant fougueux et brave, se montrait maintenant sous un bien autre aspect. Depuis leur entrée dans la jungle, il semblait apeuré. Et ses peurs semblaient comblées. En effet, à deux toises du jeune homme paraissait se dresser un énorme piton rocheux, mais d'une étrange nature. Il semblait animé d'une vie propre, il semblait frémir d'une respiration sourde. Bartelby, que l'alcool avait embrumé, ne prêtait guère d'attention à cela et cherchait encore un moyen de franchir le précipice. Mais l'étrange rocher, appartenant sans doute à ces ruines tolmèques aperçut peu avant, frémit de plus belle. O' Flanagan, ressaisit, empoigna le 22 Long Rifle qui était à ces pieds et s'approcha de l'étrange phénomène. Ses yeux étaient-ils à peine habitués à l'obscurité, que ce qu'il croyait n'être que de la roche, était déjà changé en une peau visqueuse, chaude, et respirant la vie. Il le savait maintenant. Il en était fait de leurs tristes carcasses... "

Mouais, peu convaincant. Je pourrais commençait par un drame bourgeois, c'est facile ça, le drame bourgeois :

" La chambre était fermée. Pourtant, le comte de Lahurtière lui avait bien montrait cette porte. Il était l'heure convenue. Mme de Vichy était en panique. Et si on l'apercevait ? A cette heure ? Devant la porte d'un homme aux moeurs légères ? Elle ne savait s'y résoudre. Elle alla pour quitter les lieux, quand elle se rappela les mots qu'il lui avait murmuré à l'oreille la veille. Cette poésie, ces doux vers, emboîtant si docilement le pas à cette prose tout aussi enchanteresse ! Cela ne pouvait être fumisterie, elle en était sûre. Elle en était convaincue, et son coeur alourdit par déjà trop de chagrin sut la guider vers plus de raison. Elle patienta alors.
Vers une heure du matin, le loquet de la porte se déplaça légèrement, et Mme de Vichy eut un espoir fol. Mais à la place de l'amant tant espéré, se dressait devant elle le plus furieux de tout les maris du monde. En cet instant, elle chavira et parti à la renverse... "

Pffff... C'est un peu relou, ces histoires de coucheries bourgeoises. Je me verrais plus dans quelque chose de plus fun. La science-fiction par exemple :

" Les deux hommes avançaient dans le long et silencieux tube de verre. Ils avaient gardé leurs tenues de sauvetage, sans quoi, il n'aurait put respirer. La planète Klaatu était en effet dépourvu de toutes formes d'oxygène. Passé ces formalités, quelque chose tracassait cependant Xenor :

- Etes vous sur qu'on trouvera, comme prévu, le commandant Kirk à son poste ?

- Je n'en sais trop rien, jeune métuldor, répondit inquiet le sergent Starfield. Le haut-commandement à bien réussi à détruire la flotte Klatienne, mais les négociations semblent avoir reprises. Ce qui n'est pas bon pour nous...

- Il faut quitter cette maudite navette au plus vite ! Récupérons le commandant, et fichons le camp d'ici !

- Je suis on ne peut plus d'accord avec toi Xenor, il y a quelque chose de pourrie au royaume du roi Veltan 4...

Les compagnons d'infortunes arrivèrent alors dans ce qui devait être le vaisseau amiral. Ils sortirent leurs nano-lasers, prêt à la moindre embuscade. La navette se rapprochait de plus en plus de l'exo-planète, et le temps leur était plus que jamais compté... "

Mais c'est casse gueule toutes ces planètes, et tous ces noms bizarres ! Non ! Non, je vais revenir à du basique, de l'efficace, et de toute façon je peux pas me louper, le roman érotique, c'est ce qu'il y a de plus facile à écrire :

" Alfredo faisait déjà rêver toutes les filles du village. Lui et son pantalon trop serré. Bien des fois, il était passé devant les terrasses du bord de mer, le torse velu, les muscles saillants, et la braguette étrangement gonflée. D'ailleurs, bon nombre de curieuses s'étaient demandées la raison de cette incroyable gonflement, et quelques-unes avaient déjà eu leurs réponses...

Pour la première d'entre-elles, la jeune Anita, il n'aura fallut guère de temps. Cela s'était passé dans l'ancienne grange du père Lamourie. Et il avait été tendre avec elle. Son corps nue, éclairé par la Lune, était immobile sur la paille. Le grand Alfredo s'était alors mis à nu. Elle vit alors ce qui était d'habitude subtilisait à ses yeux. Outre ses muscles saillants, elle put admirer la rudesse de ses cuisses fermes, suintantes de transpirations. Mais la raison de ces troubles ne tarda pas à lui apparaître. Elle en avait déjà vu, car il lui était arrivait de garder les animaux, et notamment des chevaux. Mais le grand Alfredo, bien que bel et bien homme, ne semblait rien envier à ces étonnantes créatures chevalines. Gorgée de sève, son membre ..."


Aaaaaaaahhhh !!! Non et non ! Bon ! C'est trop horrible. On va dire que j'abandonne pour l'instant, mais je compte bien m'y remettre un jour. Sérieusement.


Et là, les feuilles blanches n'auront qu'à bien se tenir.


Gort